L’anthropologie pascalienne de la «misère de l’homme sans Dieu » frappe par sa pertinence : aucun apologiste chrétien n’a exprimé avec tant de justesse le point de vue d’un incroyant sur le monde et sur sa propre nature.
C’est le point de départ de son argumentation apologétique, que cet ouvrage suit pas à pas, en précisant ses sources cartésiennes et gassendistes, en examinant le statut du sentiment et en restituant la cohérence de la foi de la « seconde nature ». Les Pensées constituent l’expression complexe d’une philosophie chrétienne et la cohérence de l’argumentation représente un témoignage privilégié sur le libertinage tel que Pascal le concevait. Le profil intellectuel de son libertin apparaît entre les lignes de l’argumentation apologétique.