Pionnier de la mathématique du hasard, de la méthode expérimentale en physique ou de l’herméneutique biblique. Et puis catholique fervent au bord de l’hérésie mais épistémologue de l’axiomatique ; philosophe tragique de l’existence humaine mais pamphlétaire comique… Y a-t-il un point où convergent toutes ces facettes de Blaise Pascal ? C’est la recherche à laquelle se livre cet ouvrage posthume (inédit en français) de Gérard Lebrun, grand historien de la philosophie allemande qu’on n’attendait pas sur ce terrain…
On y découvrira les méandres d’une argumentation qu’on ne saurait résumer à une étiquette (« dialectique ») ainsi que les spirales d’une pensée qu’on ne peut réduire à quelques clichés (« irrationalisme », « fidéisme »). Les routes escarpées par où nous conduit Lebrun nous réservent au moins une surprise, celle de voir surgir notre modernité là où on l’attendait le moins : à l’ombre du « Dieu caché » de Port-Royal.
Gérard Lebrun (1930-1999), a partagé sa vie de professeur de philosophie entre l’université d’Aix en Provence et celle de São Paulo (Brésil). Vénéré de ses étudiants pour ses cours qui étaient préparés comme des œuvres d’art, il est surtout connu pour ses travaux d’histoire de la philosophie allemande : Kant et la fin de la métaphysique (« Le livre de poche »), La Patience du concept : essai sur le discours hégélien (Gallimard), L’Envers de la dialectique : Hegel à la lumière de Nietzsche (Seuil) et Kant sans kantisme (Fayard).
SOMMAIRE
- Note du traducteur
- Avertissement
- Chapitre 1 : La raison des effets
- Chapitre 2 : « Descartes, inutile et incertain »
- Chapitre 3 : Intermède satirique
- Chapitre 4 : Le point imperceptible
- Chapitre 5 : Signaux dans la nuit
- Chapitre 6 : Faites vos jeux !